Quest-ce que
lastronomie ?
Mouvement des astres
Eléments
intéressants pour l'observation
Observation de
planètes
Les comètes
La Lune
Observation du Soleil
Evénements
dans le ciel étoilé
Quelques termes
astronomiques
Calcul du temps en
astronomie
Opposition
Conjonction
Elongation maximale
Périhélie
et aphélie
Crépuscule
Réfraction
Saisons
Topocentrie,
géocentrie, parallaxe
Nébuleuses et
amas stellaires
Le système
solaire
Magnitudes
des étoiles et luminosités
Classes spectrales
Vie dune
étoile
Les 88 constellations
La Voie
Lactée et les autres galaxies
Radioastronomie
Lastronomie est parmi les plus anciennes sciences de
lhumanité, car étoiles et planètes, Soleil
et Lune sont toujours présents et influencent entre autres la
vie de tout homme. Depuis des milliers dannées
déjà, la chronologie a été adaptée
au parcours des astres : un jour pour la rotation de la Terre ou le
rythme du parcours du Soleil, un mois pour la rotation de la Lune
autour de la Terre ou le rythme des phases lunaires, un an la
rotation de la Terre autour du Soleil ou le rythme des saisons.
La définition du temps pour les activités ou événements terrestres (par exemple les périodes de semences ou le commencement des crues du Nil) a été établie à laide des corps célestes, les hommes découvrant déjà le comportement régulier et prévisible de lheure. Jusquà linvention dhorloges astronomiques, on a eu besoin des astres pour définir précisément le temps. Même à lheure actuelle, il arrive certaines années que des secondes soient insérées dans le déroulement du temps, afin de sadapter aux variations des rotations de la Terre.
Le fait que lhomme dirige le rythme de sa vie daprès les apparitions célestes nest pas une exclusivité. Les animaux hibernent, saccouplent et mettent bas leurs petits pendant des saisons établies. De nombreux arbres portent des fruits, perdent leurs feuilles en automne, fleurissent de nouveau au printemps. On peut reconnaître aux cercles annuels du bois fossilisé depuis plusieurs centaines de millions dannées le rythme des saisons de lépoque. La météo présente des variations quotidiennes et saisonnières, on parle de saisons des pluies et de saisons sèches sous les tropiques et de temps de mousson.
Les mouvements célestes ont depuis toujours influencé les hommes, pourtant la réciproque nest pas vraie. Certes, des prêtres antiques ont essayé dinfluencer le parcours de constellations soit-disant menaçantes par des offrandes, mais cela na jamais abouti (comme nous le savons aujourdhui), cependant seuls quelques uns dentres eux savaient que tout ceci nétait que fumisterie. De tels éléments présents dans lespace comme les étoiles, planètes et la Lune (la nuit), le Soleil (le jour), devaient tout bonnement devenir des dieux, car leur influence sur les hommes est importante, linverse nétant pas le cas.
Amélioration des prévisions
Plus tard, on a réussi à prévoir le mouvement des planètes qui se déplacent mystérieusement en rétrogradant à travers les constellations. Par la tentative daméliorer ces prévisions, notre vision du monde sest trouvée améliorée, en ce sens que la Terre et les autres planètes se déplacent autour du Soleil et non linverse. Pour atteindre ce résultat, il a fallu que quelques hérétiques y laissent leur vie (à lépoque rénégats de la vision du monde) comme Giordano Bruno en 1600, qui affirma entre autres que le monde était infini et quil existerait beaucoup dautres systèmes solaires identiques au notre. Depuis lépoque de Bruno, Galilée, Copernic et Kepler, religion et sciences se sont tellement éloignées que chaque nouvelle découverte ne pouvait être expertisée par lEglise (ou linquisition) et menait à une éventuelle condamnation.
Saviez-vous que la fête de Paques a lieu le week-end suivant la première pleine Lune après le commencement du printemps ? Ainsi les astres ont encore une influence sur cette fête chrétienne, et avec cela toutes les autres fêtes fixées en fonction du temps, comme le mercredi des Cendres, la Pentecôte et lAscension.
Les astronomes professionnels explorent actuellement lUnivers de plus en plus loin et avec de plus en plus de précision à laide de télescopes terrestres ou dans lespace. Là où à lépoque on ne pouvait quobserver des domaines restreints de la lumière avec des télescopes optiques , les instruments daujourdhui explorent le domaine des ondes radio, de linfrarouge, lultraviolet, les rayons X et gamma. On construit des télescopes optiques de plus de 8 mètres de diamètre, les radiotélescopes ont un diamètre de 100 ou 300 m ou sétendent quasiment sur plusieurs continents. Le télescope spatial Hubble nest pas le premier à tourner autour de la Terre. Des sondes spatiales ont déja parcouru plus de 10 milliards de km à travers le système solaire. Des hommes ont exploré de leurs propres pieds (et évidemment avec des voitures ! ) un autre corps céleste, des sondes spatiales se sont posées sur la surface diablement chaude de Vénus (et ont fonctionné pendant plus dune heure à 500 °C), et une sonde a frôlé la comète de Halley.
Modification de la vision du monde
Par la découverte du rayonnement 3K de lUnivers qui représentent quasiment lécho du Big bang, notre vision du monde sest modifiée. Aujourdhui, on tente non seulement de déterminer lâge de lUnivers et ce qui se produisit dans les trois premières minutes de la création, mais on essaie de comprendre comment se termine le cosmos et si effectivement cest le cas. On a trouvé de sérieux indices comme quoi de nombreux systèmes solaires comme le nôtre se créent et ont été crées, et on pense également avoir trouvé dautres planètes tournant autour dun soleil.
Des éléments exotiques comme des étoiles à neutrons, pulsars, lentilles gravitationnelles, quasars et trous noirs semblent peupler lUnivers, ce qui occasionne souvent des frissons au physicien, lorsque ceux-ci se présentent à leurs yeux dans des situations extrêmes dans certaines parties de lespace.
Fascination de lastronomie
A présent, pour lobservation en général des étoiles, des planètes et de la Lune, un voyant na en aucune façon besoin de mode demploi. On voit par une nuit claire et une région sombre quelques milliers détoiles dans la moitié visible du ciel. Même dans les grandes villes, On peut reconnaître les constellations, du moins les plus lumineuses. Une longue-vue, que nombre de gens possèdent actuellement, montre les nébuleuses et amas stellaires du ciel, le monde de Jupiter et les détails fantastiques de la Lune. A loeil nu, il est déjà possible de remonter le temps de deux millions dannées en contemplant la grande nébuleuse dAndromède (la lumière en provenant est si âgée). Les jumelles montrent plus nettement cette galaxie et pénètrent encore plus loin dans lespace et le temps. On peut acheter des télescopes pour le prix dune télévision (de nimporte quelle taille), qui cependant ne pourront jamais montrer des images telles quon les connait par la presse, surtout de sondes spatiales.
En utilisant la plus simple des caméras avec laquelle on puisse réaliser des poses (il faut au moins disposer dun réglage autorisant des temps dexposition de plusieurs secondes, voire plusieurs minutes), on peut photographier des étoiles, même sans trépied.
Avant tout, on na pas besoin davoir des connaissances en mathématiques et en physique pour soccuper dastronomie. Celles-ci viennent en fait automatiquement par la pratique, mais pour lobservation et la photographie des astres, on na pas besoin de savoir comment ça fonctionne, comment une étoile crée son énergie ou pourquoi une planète tourne autour du Soleil et nest pas attiré par celui-ci ou ne senvole dans lespace. Un ami des oiseaux qui photographie ou peint de superbes images doiseaux nest pas forcé lui de connaître les noms latins des animaux.
Ce quon ne pourra pas espérer en tant quami des étoiles ou astronome amateur, ce sont de nouvelles connaissances scientifiques. Certes, la possibilité théorique de découvrir une comète, une nova ou une supernova existe, cependant, ce serait plutôt au tour des professionnels.Tout au plus le nom peut être immortalisé. Pour les comètes, il existe une possibilité de découverte pour bon nombre damateurs bien équipés. Mais il faut investir dune manière conséquente ou alors avoir une chance inouïe. Depuis le 17 ème siècle, une seule supernova que lon aurait pu découvrir sans instruments a explosé (la supernova 1987 A).
Mais la découverte du ciel en soi peut devenir si fantastique que cela est bien égal. Ce nest pas pour rien que lon qualifie les amateurs comme des amoureux de lastronomie ou des amis des étoiles, bref comme des gens qui prennent plaisir à lobservation du ciel.
Déroulements fondamentaux dans le ciel et ce que lon peut observer
Le ciel vu à partir de la Terre est le ciel visible. La vue
de lobservateur se limite à la moitié du ciel se
trouvant au-dessus de lhorizon et elle est encore plus
restreinte dans le cas où immeubles, montagnes, arbres etc. se
trouvent sur son chemin. Mis à part les influences du temps
comme les nuages et le brouillard, on peut voir les étoiles
sans artifice, uniquement la nuit, le ciel étant trop clair de
jour à cause du rayonnement de la lumière du Soleil (le
ciel apparait bleu parce que la lumière bleue du soleil est la
plus rayonnante et que loxygène de
latmosphère est bleuâtre). Mais on peut aussi voir
les étoiles les plus lumineuses à laide dun
télescope dans le ciel diurne, si on sait où les
trouver, elles nont par conséquent pas disparu le jour !
Pendant les périodes de grande luminosité de
Vénus, on peut déjà la voir de jour à
loeil nu, il suffit de chercher un petit point lumineux dans le
voisinage du soleil.
De par la rotation de la Terre, tous les astres se déplacent
apparemmant en une journée autour de la Terre (plus exactement
en 23 heures et 56 minutes). Lorsquils apparaissent à
lhorizon, on parle de lever et de coucher à la
disparition sous lhorizon. La durée dobservation
dun élément dépend de la position de
lobservateur sur la Terre (la latitude géographique) et
de la position de lastre dans le ciel. Ainsi le Soleil
dEurope est visible beaucoup plus longtemps en
été quen hiver ; il se lève quelques
heures plus tôt et se couche quelques heures plus tard, parce
quil est plus haut sur la voûte céleste. En
vérité, cela se produit à cause de la
révolution de la Terre autour du Soleil, qui dure un an, et de
la position inclinée de laxe terrestre dans le plan de
la révolution, responsable des saisons.
Les astres les plus importants (visibles à loeil nu) sont Mercure et Vénus, planètes connues depuis lAntiquité qui tournent autour du Soleil à lintérieur de lorbite terrestre, de même que Mars, Jupiter et Saturne à lextérieur de lorbite terrestre. Uranus est certes également reconnaissable à loeil nu, mais on ne peut la trouver quavec peine. Par ailleurs, elle ne fut découverte que dans les deux derniers siècles comme Neptune et Pluton, tournant elles encore plus loin.
Les planètes se déplacent comme le Soleil dans le ciel étoilé, pour ce faire Saturne met presque 30 ans et Pluton presque 250 ans. Plus elles sont éloignées du Soleil, plus leur déplacement sur lorbite sera lent. A cause de linclinaison de laxe terrestre, comme le Soleil et la Lune, elles se situent parfois plus au Nord, ensuite de nouveau plus loin au Sud. La différence sélève à quelques 47° et est responsable du fait quen Europe, Saturne se trouva toujours relativement bas par rapport à lhorizon (cest évidemment valable également pour le Soleil : en hiver, il est relativement bas, et en été à midi, il est plus haut de 47°, la différence peut être encore plus grande pour la Lune. La pleine Lune est très basse en été vers minuit et très haute en hiver).
Comme le mouvement de la Terre et des planètes ne seffectue pas à la même vitesse en raison dune différence de distance par rapport au Soleil, la Terre dépasse régulièrement les planètes situées plus à lextérieur, le cas échéant elle est dépassée par les deux planètes inférieures. Avec cela, pour un observateur de la Terre, les planètes se déplacent de temps en temps en rétrogradant, cest-à-dire dun mouvement opposé par rapport au mouvement habituel.
Eléments immobiles
Les étoiles, également appelées étoiles fixes, ne sont effectivement pas loin dêtre fixes, cest à dire quelles ne se déplacent quasiment pas les unes par rapport aux autres. Cependant, elles se déplacent tout de même, mais sur une plage de temps de milliers dannées, de sorte quon peut les qualifier dimmobiles par rapport aux planètes.
Depuis des miliers dannées déjà, on les a rassemblé en constellations, avec lesquelles on a défini plus ou moins de singulières constructions géométriques de plusieurs étoiles. Linfluence mythologique et religieuse est décrite dans les textes de commentaires des constellations; on a essayé de donner vie au ciel, en le couvrant de personnages ou de figures animales. Parmi les douze signes du zodiaque (qui correspondent textuellement aux signes du zodiaque astrologique), seule la Balance nest pas un élément vivant.
Aujourdhui, les astronomes utilisent les constellations comme points de repères pour la position dun élément, ce qui na plus tellement dintérêt lorsque la position est indiquée par des coordonnées. Malgré cela, les étoiles sont officiellement désignées du nom de leur constellation, comme Alpha Orionis dans la constellation dOrion, cest aussi le cas pour les sources démission radio ou les rayons X.
Pour lami des étoiles, les constellations et leur connaissance sont beaucoup plus importantes. Il est vrai que de plus en plus de télescopes damateurs sont équipés de pilotages assistés par ordinateurs : les éléments sont mis au point par des coordonnées, même si lobservateur ne voit ou ne reconnaît pas les éléments.
La plupart du temps, lobservation dune étoile en soi nest pas très intéressante, même si le novice à ses débuts a un penchant pour lobservation des étoiles les plus lumineuses. Toutefois, la plupart dentre elles névoluent pas, tout au plus le point lumineux devient plus brillant (même les plus grands télescopes du monde ne montre pas un disque détaillé pour une étoile, mis à part le Soleil ! ).
Les étoiles doubles ou multiples sont déjà plus intéressantes, elles sont constituées au minimum de deux étoiles relativement rapprochées et tournant lune autour de lautre comme la Terre autour du Soleil. Celles-ci sont intéressantes dun point de vue technique, parce quon peut vérifier la qualité du télescope et de lair. Lorsque quon peut bien observer les composantes rapprochées dune étoile double, cest à dire bien distinguer chaque étoile, ceci est bon signe pour la stabilité de lair ou pour le bon fonctionnement de loptique du télescope. Quelques étoiles doubles comme Albireo ou Alamak sont intéressantes dun point de vue esthétique, les deux étoiles ayant des couleurs nettement différentes.
Les couleurs des étoiles sont engendrées par les différences de température à la surface et vont du rouge (étoile froide) jusquau bleu (étoile chaude). La plupart du temps la couleur napparaît pas à loeil nu, parce quil manque la comparaison par rapport à une autre étoile; cependant on peut bien distinguer les couleurs pour Bételgeuse et Rigel dans lOrion aussi bien que pour Alpha et Bêta du Centaure. Les couleurs sont il est vrai plus facilement reconnaissable à laide dune longue-vue ou dun télescope, cependant, ce nest vraiment le cas que si une étoile dune autre couleur se trouve à proximité.
Certaines étoiles modifient leur luminosité en
quelques heures, jours ou souvent encore plus lentement. Elles
deviennent souvent effectivement plus lumineuses ou plus sombres,
dautres sont toutefois recouvertes par leur étoile
associée plus grande ou plus faible (comme Algol). Ce
phénomène peut être fréquemment
rencontré en observant le ciel pendant plusieurs nuits
consécutives et en se référant à des
étoiles lumineuses se trouvant à proximité.
Certaines étoiles modifient leur luminosité au point de
pouvoir les voir à loeil nu et quelques mois plus tard,
on ne pourra les voir que dans une petite ou moyenne longue-vue (par
exemple Mira).
Les amas stellaires et les nébuleuses, souvent appelées
éléments du "ciel profond" car une partie dentre
eux sont très lointains de la Terre, sont pour beaucoup
damis des étoiles les éléments les plus
intéressants. Les amas ouverts de la Voie lactée, donc
de notre galaxie, montrent souvent un amoncèlement
assymétrique détoiles de différente
luminosité dans un espace plus ou moins restreint. Les amas
globulaires, comme leur nom lindique, montrent une structure
symétrique et sont très souvent parfaitement ronds, la
concentration détoiles étant beaucoup plus
importante au centre quà lextérieur. Les
types damas sont visibles à loeil nu (les amas
ouverts le sont plus fréquemment et sont du coup plus connus
comme les Pléiades ou les Hyades).
Les nébuleuses planétaires ont parfois un diamètre relativement petit, de sorte quon a besoin dun instrument plus puissant, mais certains éléments comme les nébuleuses Helix et Hantel sont tout de même visibles à la longue-vue. Les étoiles centrales, dont est issu le gaz expulsé, peuvent souvent être observées dans de petits télescopes.
Les nébuleuses diffuses comme la nébuleuse dOrion, se mêlent souvent aux amas ouverts. Des étoiles sont issues de cette matière nébuleuse, de sorte quon trouve dans les amas ouverts énormément détoiles récemment créées. Ils montrent déjà dans les petits télescopes de merveilleuses structures et des régions sombres comme la nébuleuse dOrion ou Eta-Carinae.
Les éléments les plus lointains et facilement
visibles sont les galaxies, semblables à notre Voie
lactée, seulement elles sont très
éloignées et on peut les voir uniquement de
lextérieur au contraire de la Voie lactée dans
laquelle nous nous trouvons. Les nuages de Magellan, hélas
seulement visible dans le ciel austral, sont les plus proches
éléments de ce genre et sont les nébuleuses les
plus grandes et les plus lumineuses de notre ciel terrestre. La
grande nébuleuse dAndromède dans le ciel
boréal apparait beaucoup moins grande et est encore visible
à loeil nu par bonne visibilité, mais elle
déjà distante de deux millions
dannées-lumière. Avec une lunette, une douzaine
de galaxies sont visibles, avec un télescope ce sont des
centaines ou des milliers, la plupart dentre elles étant
constituées de centaines de milliards détoiles
comme le Soleil.
Les planètes sont déjà plus proches, on peut
donc découvrir beaucoup de choses à laide
dun petit télescope. Mercure et Vénus montrent
des phases comme la Lune, mais hélas pas de
particularités en surface. Lors dune bonne situation
dans le ciel (une opposition), on peut souvent voir les calottes
polaires de Mars avec de petits instruments, de même que des
taches claires et sombres sur sa surface. Certaines années
lorsque on naperçoit pas ces détails, on observe
des tempêtes de poussière qui sévissent des
semaines voire des mois !
Jupiter nous montre un net aplatissement dû à sa vitesse de rotation élevée, deux bandes nuageuses évidentes parallèles à léquateur et une Grande Tâche Rouge semblant tourner autour de la planète du fait de la rotation, tâche qui parfois peut prendre une tout autre teinte que le rouge. Souvent, on peut observer par ciel clair dautres structures nuageuses évolutives, surtout à laide dinstruments un peu plus puissants. A laide de jumelles, on peut déjà apercevoir les quatre plus grands satellites de Jupiter qui gravitent autour de la planète sous forme de points lumineux.
Saturne (et ses célèbres anneaux) nous montre moins de détails dans son voile nuageux. Mais lannée prochaine, en 1995, lorsque les anneaux seront de face et disparaîtront donc en apparence, on pourra mieux observer ces détails, de même que laplatissement encore plus prononcé que sur Jupiter. Un petit télescope permet de deviner les anneaux et avec un instrument plus puissant on peut voir la division de Cassini. Quelques satellites de Saturne sont également visibles au petit télescope.
Pour les planètes plus lointaines, on peut déjà sestimer heureux de les trouver et de les identifier avec certitude. Pour Uranus et Neptune, un croquis des étoiles environnantes est une aide précieuse, comme la planète se déplace dans le temps, cela permettra de la repérer lors dune observation postérieure. Les personnes ayant pu apercevoir Pluton font partie dun cercle restreint, car malgré la relative clarté du ciel, il faut déjà être équipé dun télescope très puissant pour la voir.
Parmi les corps gravitant autour du Soleil, on compte de nombreux
astéroïdes, la plupart entre Mars et Jupiter, dont aucun
ne semble dépasser 1000 km de diamètre. Seul Vesta peut
parfois apparaître à loeil nu.
Les comètes émergent la plupart du temps brusquement de
lextérieur du système solaire,
sévaporent partiellement à cause du rayonnement
du Soleil et forment une queue provenant du fait que le rayonnement
solaire chasse le gaz (ainsi une queue de comète se trouve
toujours dirigée vers lopposé du Soleil et
nest en aucune manière une traînée
apparente suivant la comète ! ). Il existe des comètes
périodiques dont on peut prévoir le retour, cependant
mis à part la comète de Halley, il sagit pour la
plupart de petites comètes difficilement discernables. La
comète de Halley qui visita le système solaire en
1985/1986, ne reviendra quen 2061.
A laide dune paire de jumelles, on peut
déjà apercevoir de nombreux détails sur la Lune.
Au télescope apparaissent cratères, montagnes et
sillons, toujours sous un angle différent selon
léclairage évoluant en fonction de la phase
lunaire. On peut également réaliser aisément de
belles photos de la Lune avec un télescope, car les vitesses
dobturation sont alors de lordre de quelques fractions de
seconde. Cependant cest toujours la même face de la Lune
qui est visible, puisque sa durée de rotation sur
elle-même correspond à la durée de sa rotation
autour de la Terre.
Le Soleil, une étoile comme une autre, mis à part
quelle est est relativement proche de nous, est à
observer avec les plus grandes précautions. Il est si lumineux
que lon risque la cécité en lobservant avec
une paire de jumelles non équipée de filtre. A travers
loculaire dun télescope, le plastique risque de
fondre ou le papier peut même prendre feu. Il faut donc
toujours utiliser un filtre.
A cause du phénomène de rotation du Soleil et des
perturbations du champ magnétique apparaissent
régulièrement des taches solaires plus ou moins
nombreuses, des zones foncées qui apparaissent en surface sous
forme de taches noires avec des contours plus clairs. Les formes et
tailles de ces taches varient en fonction du temps,
phénomène que lon peut observer quotidiennement.
Elles évoluent avec la rotation du Soleil, qui se situe entre
25 et 30 jours (la vitesse de rotation est plus élevée
à léquateur quaux pôles).
A côté des astres visibles apparaissent des
phénomènes intéressants comme les
éclipses, occultations et passages. Quelques uns de ces
phénomènes sont très rares (comme les passages
de Vénus ou une éclipse totale de Soleil en un lieu
précis), des étoiles occultées par la Lune par
exemple constituent par contre un phénomène
courant.
Au travers des déplacements de lointaines étoiles, il arrive que tous les corps masquent parfois des étoiles et ceci de plus en plus fréquemment si le corps a une grande apparence et se déplace plus vite. Ce nest pas visible pour le Soleil du fait de sa grande luminosité, cependant, pour la Lune, on peut observer des occultations durant presque une heure; le meilleur moment pour les voir est lorsque seffectue lentrée dans le bord sombre au lieu du bord clair de la Lune (le début de loccultation). La Lune nayant pas datmosphère, létoile disparait et réapparait soudainement.
Comme les planètes se déplacent beaucoup plus
lentement que la Lune dans le ciel, les occultations par elles sont
beaucoup plus rares. Cela se produit le plus souvent pour
Vénus du fait de son plus grand diamètre apparent. Il
arrive parfois que la Lune masque une planète ou encore plus
rarement que deux planètes se recouvrent. Les passages sont un
autre type doccultation, à loccasion de quoi
Mercure et Vénus se déplacent comme des disques noirs
au-dessus du Soleil. Les passages de Mercure peuvent se produire sur
un intervalle de quelques années. Entre deux passages de
Vénus, il peut cependant se passer plus de 100 ans.
Les éclipses de Lune ou de Soleil sont déjà plus fréquentes, plusieurs par an pouvant avoir lieu. Lors déclipses de Soleil, la Lune sinstalle devant le Soleil et le recouvre partiellement (éclipse partielle), complètement (éclipse totale) où est centrée devant le Soleil, mais trop petite pour le recouvrir entièrement, elle laisse apparaître un anneau de Soleil (éclipse annulaire). Une éclipse annulaire serait totale si la Lune était à cet instant plus proche de la Terre et donc en apparence plus grande. La zone à la surface de la Terre pour laquelle léclipse est totale a un diamètre maximum de 270 km et se déplace à la vitesse de 28 km/minute environ à travers la Terre. Cest pour cette raison quune éclipse totale ne dépasse que rarement sept minutes dans le meilleur des cas, lorsque la Lune se trouve à proximité de la Terre et en même temps à grande distance du Soleil ! Si Lune et Soleil ont précisément le même diamètre apparent, il sagit de la limite entre une éclipse totale et annulaire. La durée de la totalité ne représente quun court instant dans ce cas.
A lextérieur de la zone où léclipse est totale ou annulaire, elle est partielle dans une zone de plusieurs milliers de km. Plus on sapproche de la zone centrale (lendroit où a lieu la plus grande phase), plus le Soleil est caché.
Lors de certaines éclipses, le cône dombre de la Lune responsable de lobscurcissement natteint pas la Terre, la Lune se trouvant à cet instant trop au Nord ou trop au Sud de lécliptique. Le cône dombre passe au Nord ou au Sud de la sphère terrestre et seule la pénombre atteint une partie de la Terre.
Léclipse totale est véritablement digne dintérêt pour la science et inoubliable pour lobservateur. Peu avant lentrée de la totalité, on voit les remarquables ombres volantes, ensuite cela sassombrit assez brutalement. Des étoiles et des planètes surgissent dans le ciel. Autour du Soleil apparaît la couronne solaire que on ne peut jamais voir autrement. Protubérances, éruptions de matières solaires sont visibles au bord du Soleil et les animaux se préparent pour la nuit, cependant en plein jour ! A lhorizon, où le Soleil est encore partiellement visible, le ciel est plus clair.
Les éclipses de Lune se produisent lorsque la Lune entre dans lombre terrestre. Si elle se trouve dans le cône dombre de la Terre (plus aucune lumière solaire ne latteint en théorie), léclipse de Lune est totale. La durée peut être de trois quarts dheure. Si la Lune nentre que partiellement dans le cône dombre, léclipse est dite partielle.
Comme la Terre possède une atmosphère, une partie de la lumière du Soleil est tout de même réfléchie dans le cône dombre terrestre. Cest pour cela que la Lune ne disparaît pas complètement au maximum de léclipse, elle apparait plus ou moins rouge foncé.
Il peut également se produire des éclipses par la pénombre de la Terre (totales ou partielles), cependant, elles sont à peine visibles et on peut les constater au mieux sur des photos en gardant la même ouverture de diaphragme pendant le déroulement de léclipse.
Il existe encore tout une série
dévénements dans le ciel, qui sortent un peu du
cadre de ce chapitre. Parmi eux se trouve la lumière
zodiacale, une bande lumineuse dans lécliptique des deux
côtés du Soleil due à la réflexion de la
lumière solaire par les poussières, que lon peut
observer surtout à partir des tropiques. Les étoiles
filantes, donc des météorites, peuvent être
observées chaque nuit avec un peu de chance. Elles
apparaissent cependant plus fréquemment en certaines
périodes de lannée, parfois, on peut en voir
plusieurs centaines par heure. Seuls les plus grands de ces
envahisseurs extra-terrestres atteignent la surface de la Terre, il
arrive que certaines pèsent tout de même
jusquà 60 tonnes (la météorite Hoba en
Namibie) et creusent des cratères de 25 km ou plus (le Ries
nordique au Sud de lAllemagne). Ce genre de catastrophe ne se
produit heureusement quune fois tous les 2 à 3 millions
dannées. Une théorie prétend que ce serait
ce phénomène qui serait responsable sde la disparition
des dinosaures.
Système de coordonnées astronomiques
En astronomie, cest le système de coordonnées équatoriales qui est utilisé la plupart du temps. Il représente sur la sphère céleste une projection de la surface terrestre avec longitude et latitudes géographiques. La projection de léquateur terrestre sur la sphère est léquateur céleste, les pôles terrestres projetés donnent les pôles célestes. En fonction de la latitude 0° à 90° Nord ou Sud allant de léquateur jusquaux pôles, on mesure lécart dun astre par rapport à léquateur céleste, ce qui donne la déclinaison de 0° à 90° Nord ou Sud.
On peut en déduire quun astre de déclinaison d ne peut passer à la verticale dun lieu que pour une latitude donnée (désignée en général par la lettre grecque Phi).
Le pôle Nord céleste se trouve ainsi au zénith au-dessus du pôle Nord terrestre (même chose pour le pôle Sud), et au-dessus de léquateur terrestre se déroule léquateur céleste à travers le zénith. Près du pôle Nord céleste se trouve la célèbre étoile polaire, létoile la plus lumineuse dans la Petite Ourse (ou Petit Chariot). Elle se situe ainsi au pôle Nord terrestre presque au zénith et à léquateur terrestre toujours près de lhorizon (un peu au-dessus ou un peu en dessous). La hauteur polaire, en loccurrence la hauteur de létoile polaire, ou plus précisément celle du pôle Nord céleste, est ainsi égale à la latitude géographique.
Lautre coordonnée du système équatorial est lascension droite correspondant à la longitude de la Terre. Sur Terre la longitude 0 est arbitrairement fixée par le méridien de Greenwich (un quartier de Londres), cest à dire la ligne qui passe par lobservatoire de Greenwich et les deux pôles terrestres.
La longitude est mesurée à partir de ce point à lOuest et à lEst en degrés. Pour le ciel, cest un peu plus compliqué, vu quil semble constamment tourner à cause de la rotation de la Terre. Pour cette raison, aucun point de la Terre projeté dans le ciel ne peut servir de point 0, se déplaçant constamment parmi les étoiles. On utilise pour cela le point vernal, point où se trouve le Soleil au début du printemps, comme point 0 de lascension droite qui est comptée en temps de 0h à 24h. Comme le Soleil, la Lune et la plupart des autres corps se déplacent de la droite vers la gauche ou dOuest en Est (à partir de la Terre), lascension droite est comptée de la droite vers la gauche. Lascension droite du Soleil augmente ainsi en fonction du temps pour atteindre la valeur 0h au moment du début du printemps.
Les coordonnées des astres sont pratiquement toujours indiquées en coordonnées équatoriales, donc en ascension droite et déclinaison. Lorsque vous cliquez un élément sur une carte, les coordonnées équatoriales sont normalement affichées. Une déclinaison Sud est affichée négativement.
Système de coordonnées écliptiques
La plupart des corps du système solaire se déplacent dans un plan. Si on prend comme référence le plan orbital de la Terre autour du Soleil (le plan de lécliptique), les grandes planètes excepté Pluton nen change que très peu. Le Soleil se trouve évidemment exactement dans le plan, il sert de point de référence avec la Terre. On peut de cette façon définir un autre système, le système de coordonnées écliptiques. Dans ce système, on mesure dans le plan de lécliptique en partant du point vernal la longitude écliptique correspondant à lascension droite à léquateur céleste de 0° à 360°. La latitude de lécliptique est mesurée verticalement (comme la déclinaison) de 0° à 90° jusquaux deux pôles.
Ces pôles sont désormais les pôles de lécliptique et ne correspondent pas aux pôles célestes. Ceci est dû au fait que léquateur terrestre est incliné de 23°27 environ sur le plan orbital terrestre par rapport à lécliptique (obliquité de lécliptique). Pour cette raison, un astre avec une latitude écliptique zéro ne peut avoir quune déclinaison maximale de 23° 27 Nord ou Sud. Les latitudes Sud sont indiquées négativement comme dans tous les systèmes, par contre elles sont positives pour le Nord.
Vous savez que sous nos latitudes européennes, le Soleil est plus haut en été et plus bas en hiver par rapport à lhorizon. Ceci est également dû à linclinaison de laxe terrestre. Le Soleil a toujours une latitude écliptique égale à zéro, sa déclinaison, donc la distance dun point par rapport à léquateur terrestre, varie entre -23.45° dans lhiver européen et 23.45° en été (au Sud de léquateur, les saisons sont inversées).
Comme les planètes circulent à peu près dans un même plan, leur latitude écliptique est toujours relativement petite. Vous pouvez vous en apercevoir en dessinant lorbite solaire sur un an (lécliptique donc) en y rajoutant lorbite dune planète. Les célèbres signes du zodiaque se trouvent précisément sur cette ligne de lécliptique comme le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion etc.
Système de coordonnées galactiques
Un autre système de coordonnées est le système galactique, dont le plan de référence est celui de La Voie lactée, notre galaxie. La déviation par rapport à léquateur céleste est importante, le plan galactique étant incliné de presque 60°. Le point zéro est également différent, il se trouve dans la direction du centre de notre galaxie dans la constellation du Sagittaire, un point de coordonnées équatoriales 17h42m en ascension droite et -28°55 en déclinaison. Cest le point de référence pour la latitude galactique de 0° à 360° dans la direction de la constellation du Cygne, et comme pour les autres systèmes, la latitude galactique part de 0° à léquateur galactique jusquà 90° au pôle galactique.
Système de coordonnées horizontales
Le dernier système de coordonnées qui sera utilisé ici est le système de coordonnées horizontales, système qui est appliqué dans les cartes de vue densemble et du ciel.
Lhorizon est le plan de référence : la hauteur
dun astre au-dessus de lhorizon correspond de nouveau
à la déclinaison ou la latitude, lautre
coordonnée est lazimut, qui est comptée à
partir du Sud en direction de lOuest de 0° à
360° (lazimut du point boréal vaut ainsi
180°). Du fait de la rotation de la Terre, les
coordonnées horizontales sont constamment modifiées, de
sorte quune indication de position dastres serait
aberrante dans ce système. De plus, les coordonnées
horizontales dun élément à un instant
donné sont différentes selon chaque lieu sur la
Terre.
En Europe centrale, cest lindication du temps
dEurope centrale qui est utilisée (TEC), un temps
légal qui est le même pour tous les lieux de la
même zone. Lorsquon indique par exemple le temps
dun lever de Soleil, on indique toujours pour quel lieu ce
temps est donné (par exemple pour Paris). Ceci nest pas
seulement dû aux différentes latitudes dun lieu,
parce que le Soleil se lève ou se couche à des heures
différentes même pour des lieux de latitudes
identiques.
Si vous vous représentez la Terre comme une sphère, qui tourne dOuest en Est en 24h, vous remarquerez que le Soleil se lève plus tôt pour des lieux se trouvant plus à lEst; tous les événements comme les levers, couchers, culminations (le passage dun astre au méridien du lieu, ligne passant par le nadir, point au dessous de nos pied, le sud et le zénith) se produisent plus tôt à lEst.
Vous connaissez évidemment la différence de temps entre lAmérique et lEurope : là-bas le soir arrive à peine alors que chez nous il est déjà minuit. On le remarque particulièrement lors des Jeux Olympiques ou dévénements sportifs : sils ont lieu en Amérique, toutes les compétitions semblent être très tardives, sils ont lieu en Asie, elles paraissent toutes se dérouler très tôt.
Fuseau horaire
Le monde est réparti en fuseaux horaires, dans chacun desquels règne lheure légale et entre lesquels existent des différences dheures entières. Si un seul et même temps comptait sur toute la Terre, cela serait très utile pour le trafic international et les communications. Dun autre côté, le Soleil se coucherait dans certains lieux à 6 heures, et en dautres endroits, il serait midi à minuit (0 heure), le Soleil se trouvant alors au Sud.
En procédant à la répartition des fuseaux horaires, on a trouvé un compromis afin que règne la même heure dans des régions liées entre elles (comme lEurope centrale ou à lintérieur de pays pas trop grands) et quelle ne dévie pas trop des événements temporels astronomiques (jour et nuit par le mouvement apparent du Soleil). Des déviations existent cependant, par exemple le Soleil se couche beaucoup plus tard à Brest quà Strasbourg, même si lheure légale est commune (TEC).
Cest pour cela que la vue du ciel à lintérieur dun même fuseau et pour un même temps légal varie selon la situation géographique de lobservateur.
Le temps local moyen est différent pour chaque lieu de longitude différente au contraire du temps légal. Il est régi daprès la position du Soleil moyen (qui correspond au déplacement idéal du Soleil) : en chaque lieu sur la Terre, le Soleil moyen se trouve au Sud à 12 heures heure locale (mais pas le Soleil réel : la différence est de 16 minutes au maximum et oscille en fonction des saisons, différence conditionnée par les différentes vitesses de déplacement de la Terre autour du Soleil et des différentes durées du jour qui en résultent).
Le temps moyen dEurope centrale correspond au temps local moyen dun lieu de longitude 15° Est (le 15ème degré longitude passe par la frontière la plus à lEst dAllemagne, précisément par Görlitz ou Stargard en Pologne). Pour une déviation de 15° longitude dun lieu dobservation, une différence de temps dune heure existe par rapport au lieu défini (24 x 15° = 360° ! ), une différence dun degré longitude correspond ainsi à quatre minutes.
Pour vous économiser le calcul de lheure locale, vous pouvez entrez date et heure directement en temps universel (GMT = Greenwich Mean Time [temps moyen de Greenwich] ou TU = Temps Universel (heure mondiale) ou heure légale [fuseau horaire]. Les calculs sont constants et plus faciles : GMT = TMEC - 1 heure (une heure plus tôt à Greenwich).
Lheure mondiale en tant que fuseau horaire de base est le
temps local moyen de lobservatoire du quartier de Londres
Greenwich, par lequel passe également le méridien
zéro.
Il est également à noter que différentes dates
ou même différentes années peuvent exister
à des lieux différents. Figurez-vous que lorsquil
est 23.30 h le 31.12.1999 (GMT) à Greenwich, il sera
déjà 0.30 h le 1.1.2000 (TMEC) en Suisse.
Temps sidéral
Le temps sidéral est une indication importante pour lobservation pratique. La définition astronomique exacte est la suivante : temps sidéral = ascension droite au méridien ou correspond à lintervalle de temps écoulé depuis le dernier passage au méridien du point vernal (point équinoxe de printemps). Lorsquune étoile se trouve ainsi précisément au Sud à 4h en ascension droite, le temps sidéral est exactement de 4 heures.
Le temps sidéral est cependant différent dendroit en endroit (au niveau des longitudes), comme le temps local. A présent, on pourrait instaurer une constante qui indiquerait la différence entre temps sidéral et TMEC. Cela nest toutefois pas possible car le temps sidéral sécoule plus vite que le temps normal (heure solaire) !
Votre montre fonctionne daprès lheure solaire, cest à dire quelle compte en un jour un espace de temps de 24 heures de 60 minutes chacune. Ce jour, plus exactement le jour solaire moyen, est le temps entre deux passages des méridiens par le Soleil moyen. Une seconde est la 86400 ème partie dun jour solaire moyen, base dune horloge fonctionnant correctement. Une seconde sidérale correspond par contre à la 86400 ème partie dun jour sidéral, donc le temps entre deux passages de méridiens de la même étoile, temps qui est un peu plus court pour la raison suivante :
De par la rotation de son axe, la Terre tourne également autour du Soleil, et ceci du pôle Nord depuis lécliptique dans le sens inverse des aiguilles dune montre (la rotation de son axe seffectue dans le même sens). Lorsquau début, le Soleil et une lointaine étoile se trouvent dans la même direction au méridien, létoile après un jour sidéral se situe de nouveau au méridien. Entretemps, la Terre dans sa révolution autour du Soleil a accompli un petit tronçon en biais vers la ligne de communication du Soleil, mais ce déplacement est dérisoire à cause de la distance quasiment infinie de létoile. Le Soleil est cependant beaucoup plus près, et comme il se trouve également au méridien, la Terre doit encore tourner un peu plus.
Ainsi sest déroulé un jour sidéral jusquau premier point (étoile au méridien) et un jour solaire jusquau second (Soleil au méridien).
Si vous suivez à présent ce déplacement de la Terre en réfléchissant, vous constaterez que la Terre mettra toujours plus de temps pour que le Soleil se trouve de nouveau au Sud après un passage du méridien de létoile. La différence représente un demi-jour après six mois et après un an cela fait exactement un jour. Un an a comme on le sait 365.2422 jours solaires et de ce fait 366.2422 jours sidéraux, exactement un jour de plus. Par conséquent un jour sidéral est plus court de 1/365.2422 quun jour solaire, soit 3 minutes 56 secondes environ. Une montre sidérale doit ainsi avancer de près de 4 minutes par jour pour quelle dépasse après un an une montre normale de un jour.
Comme le jour sidéral est plus court que le jour solaire de presque quatre minutes, les passages au méridien (et également les levers et couchers détoiles) seffectuent environ quatre minutes plus tôt.
Lorsque vous connaissez le temps sidéral, vous pouvez aussitôt évaluer si un astre est actuellement visible ou sous lhorizon. Le temps sidéral étant défini comme ascension droite du méridien, tous les éléments dont lascension droite est égale au temps sidéral se trouvent au Sud.
Les dates dans le calendrier julien
Le calendrier julien est un comptage continu de jours,
commençant avec le 1.1.4713 av JC à 12h de temps
universel. Il est indiqué en décimal (cest
à dire en nombres fractionnaires), par exemple la date dans le
calendrier julien du 1.3.1988 à 1 heure TMEC (donc 0 heure TU)
est 2447221.5. Le nouveau jour du calendrier julien commence ainsi
à 13 heures TMEC (Temps Moyen dEurope Centrale). Le
calendrier julien est surtout utile pour le calcul du nombre de jours
entre deux dates, car on na besoin que dune
différence sans devoir tenir compte des années
bissextiles comme lors de calculs avec des dates normales.
Un corps céleste est en opposition (par rapport au Soleil)
lorsque la Terre se trouve entre le Soleil et ce corps
céleste. Les planètes intérieures ne peuvent pas
se trouver en opposition, leur orbite évoluant
intégralement à lintérieur de
lorbite terrestre.
Un exemple : Mars sera en opposition le 12.2.1995
(représentez le système solaire à cette date).
Un corps céleste peut être mieux observé lors de
son opposition car il se lève et se couche comme le Soleil et
de ce fait est visible pendant toute la nuit. Par ailleurs, il est au
plus près de la Terre lorsquil est en position
dopposition : sa luminosité et son diamètre
apparent sont maximaux.
Une conjonction se produit en général lorsque deux
corps célestes vus depuis la Terre se trouvent dans une
même direction. Ainsi ce peut être une rencontre de deux
planètes, une rencontre dun corps céleste avec la
Lune ou le Soleil.
Si une planète extérieure, cest à dire Mars, Jupiter, Saturne etc., se trouve derrière le Soleil vu depuis la Terre, il sagit dune conjonction (la planète est alors invisible, se trouvant dans le ciel diurne à cause du Soleil). Mars se trouva par exemple en conjonction par rapport au Soleil le 26 décembre 1993.
Une planète intérieure peut se trouver en conjonction inférieure ou supérieure, selon quelle se trouve devant ou derrière le Soleil, toujours en lobservant depuis la Terre. Si elle se situe entre la Terre et le Soleil, on appelle cela une conjonction inférieure, pendant laquelle se produit également un passage de la planète devant le Soleil dans quelques rares cas (comme en 1882, exemple de passage de Vénus). Une telle conjonction inférieure de Vénus, toutefois sans passage, eu lieu le 1.4.1993, une supérieure le 17.1.1994.
Les planètes intérieures peuvent uniquement
être observées lorsquelles se trouvent entre ces
deux extrêmes, donc à gauche vu depuis la Terre ou
à droite du Soleil. Lécart angulaire
observé depuis la Terre entre le Soleil et la planète
est appelé élongation : plus cette élongation
est grande, meilleure et plus longue est lobservation de la
planète.
Comme déjà expliqué précédemment,
lélongation est lécart angulaire
observé depuis la Terre entre le Soleil et un corps
céleste. Comme les planètes intérieures
nentrent jamais en opposition, elles ne peuvent donc pas
atteindre une élongation de 180°, on appelle langle
maximum de lélongation pouvant être atteint
lélongation maximale. Cet angle est dautant plus
grand que la planète est éloignée du Soleil,
donc plus grand pour Vénus que pour Mercure. Vénus peut
atteindre environ 47°, Mercure jusquà 27°
environ.
Lélongation maximale offre les meilleures conditions
dobservation des planètes intérieures, car la
durée de visibilité de la planète est la plus
grande.
Les orbites des corps célestes sont elliptiques, paraboliques
ou plus rarement hyperboliques (des sections coniques en
général). Par leur orbite, tous les corps du
système solaire se rapprochent du Soleil (plus ou moins
périodiquement). Le moment de leur plus grande
proximité du Soleil est appelé passage
périhélie, le point de lorbite à cet
instant est le périhélie et distance au Soleil distance
du périhélie. Pour les ellipses qui contrairement aux
paraboles et hyperboles représentent des boucles
fermées, il existe un second point : laphélie, le
point de léloignement maximal avec le Soleil.
Périhélie et aphélie sont également
désignés comme absides, le segment qui les joint
sappelle la ligne des absides. Le Soleil se trouve sur cette
ligne des absides, toutefois pas au centre (ce serait le cas pour un
cercle).
Pour les orbites dautres corps célestes, les points décart minimum et maximum sappellent du reste de manière analogue : pour les orbites des satellites, donc des trajectoires autour de la Terre, on parle de périgée et dapogée (pour la Lune également, nest-elle pas un satellite ?), pour la Lune cela sappelle un périsélène et aposélène, et pour les orbites détoiles on dit périastre et apoastre (daprès le nom grec pour les corps célestes).
Avec la fonction de recherche dévénements,
vous pouvez rechercher périhélies et aphélies
,ainsi que périgée et apogée lunaires, pour les
planètes (la Terre aussi), astéroïdes et pour les
comètes.
La Terre ayant une atmosphère et celle-ci dispersant la
lumière des corps célestes, il ne fait pas subitement
nuit au coucher du Soleil. Les molécules de gaz, les
particules de poussière, les gouttelettes deau etc. de
latmosphère terrestre dévient la lumière
du Soleil se trouvant déjà sous lhorizon, de
sorte quil fait encore jour pendant quelques instants.
Leffet réfléchissant des poussières dans
latmosphère terrestre est particulièrement
évident après fortes éruptions volcaniques : les
régions concernées par la poussière volcanique
voient règner un crépuscule plus clair et plus
long.
Phases du crépuscule
En astronomie, on parle de trois phases de crépuscule, en loccurrence les phases successives après le coucher du Soleil de crépuscule civil, nautique et astronomique (cest exactement linverse avant le lever du Soleil). Le temps du crépuscule civil règne du moment du coucher du Soleil jusquà la situation de 6° sous lhorizon, où le crépuscule nautique commence. Cette phase se termine lorsque le Soleil est en dessous de lhorizon de 12° et le crépuscule astronomique règne à partir de la situation de 12° du Soleil jusquà 18° sous lhorizon. La véritable nuit commence ensuite.
La séparation entre les phases du crépuscule ne sont évidemment pas nettes parce que la nuit arrive lentement et progressivement, et non en trois paliers. On peut cependant dire quà la fin du crépuscule civil (Soleil 6° sous lhorizon), les premières étoiles sont visibles et quà la fin du crépuscule nautique, des étoiles de magnitude 3 se font déjà voir. Après le crépuscule astronomique, par un Soleil se trouvant à 18° sous lhorizon, il fait vraiment nuit noire.
La durée des phases de crépuscule dépend fortement des latitudes et des saisons, plus précisément de linclinaison de lorbite, la trajectoire du Soleil au lever ou au coucher par rapport à lhorizon.
Vous constatez ceci lorsque pour plusieurs latitudes vous représentez un mouvement orbital du Soleil (100 points orbitaux) avec un intervalle de temps de cinq minutes, débutant quelques heures avant le coucher, sur une carte horizontale en direction de lOuest. Désactivez sil vous plaît tous les éléments, étoiles, nébuleuses et planètes et configurez la pour le 21.3.1993 à 16h heure légale à Nairobie : le mouvement du Soleil est caractérisé par une ligne presque verticale vers le bas. La même chose pour Dakar trace une ligne pentue inclinée vers la droite et pour Londres cette ligne est beaucoup plus plane. A Reykjavik, la ligne du coucher sapproche de lhorizontale.
A léquateur, le Soleil se lève et se couche verticalement (ainsi que tous les autres corps célestes). Plus on séloigne vers le Nord ou vers le Sud, plus la ligne apparente du mouvement solaire est inclinée à cause de la rotation de la Terre. Lorsque le Soleil se déplace en biais, il met plus de temps pour atteindre une certaine profondeur sous lhorizon.
Il se peut également que, le Soleil se déplaçant très peu en dessous de lhorizon, la fin du crépuscule astronomique ne soit jamais atteinte; dans ce cas il ne fait pas complètement nuit.
Aux pôles terrestres, on ne peut pas parler de crépuscule ou de lever et coucher. Tous les astres se déplacent sur des cercles parallèles à lhorizon : ils ne sont jamais visibles car ils se trouvent sous lhorizon ou ils se déplacent toujours au-dessus de lhorizon, visibles à la même hauteur (configurez une carte du ciel visible pour le pôle Nord, désactivez laffichage de larrière-plan et simulez avec un intervalle de temps dune minute).
Du fait de la modification de la position des planètes par rapport aux étoiles et du coup leur déclinaison (qui est ici déterminante), il arrive tout de même quelles se lèvent ou se couchent. Ceci nest pas une conséquence de la rotation de la Terre, mais de leur propre déplacement !
Au pôle Nord par exemple, le Soleil se lève le 21 mars et reste au-dessus de lhorizon jusquau 23 septembre, après quoi il ne se fait plus voir pendant six mois. A cet endroit, le crépuscule dure ainsi des semaines ou même des mois. Aux alentours du 21 décembre, il fait nuit noire pendant presque deux mois et demi (!), cela signifie que le Soleil se trouve à plus de 18° sous lhorizon.
Les conditions seraient particulièrement mauvaises pour
dhypothétiques astronomes qui sétabliraient
au pôle Nord afin dobserver la planète Pluton :
elle est en effet sous lhorizon de septembre 1988 jusquen
août 2107, donc presque pendant 120 ans. Pendant ce temps, elle
est néanmoins au-dessus de lhorizon au pôle
Sud.
La réfraction est un effet de latmosphère
terrestre qui influence la lumière passant au travers. Comme
latmosphère na pas une densité constante,
devenant moins dense au fur et à mesure que lon monte en
altitude, les rayons de lumière, qui ne la traverse pas
verticalement (en provenance du zénith), sont
déviés. Cette déviation se fait vers le bas,
donc en direction du sol terrestre, et est le plus prononcé
lorsque lélément observé à travers
latmosphère se trouve à lhorizon. En
passant à travers latmosphère, la lumière
se comporte comme si elle était attirée vers le bas par
lattraction terrestre, même si celle-ci nentre ici
pas en ligne de compte. Lorsquon regarde exactement en
direction de lhorizon en y voyant le Soleil, ce dernier est
déjà (ou encore) sous lhorizon, on ne le voit
quà cause de la déviation de la lumière
par le phénomène de réfraction.
Langle sous lequel un corps est observé, qui en réalité est plus profond, est appelé angle de réfraction. Il atteint environ 35 minutes darc à lhorizon, donc plus dun demi-degré. Cette valeur étant plus grande que le diamètre apparent du Soleil, celui-ci est encore (ou déjà) complètement visible alors quil se trouve en réalité déjà (ou encore) entièrement sous lhorizon !
Si on ne tient pas compte de la réfraction, le lever a lieu
plus tard et le coucher plus tôt que dans la
réalité influencée par la réfraction (les
durées du jour sont influencées en
conséquence).
La réfraction dépend de la hauteur à laquelle se
trouve lobservateur, de la pression atmosphérique, de la
température et de lhumidité de lair. Le
scintillement des étoiles que lon peut observer est
également une conséquence de la réfraction,
provoqué par des variations brutales de pression à
cause des mouvements dair dans latmosphère
terrestre.
Des observateurs sur la Lune ou sur un autre corps céleste sans atmosphère ne peuvent pas observer de telles choses, le phénomène de réfraction nexistant pas.
Transit, culmination, passage au méridien etc.
Pour un observateur, la position la plus importante dun astre dans lhémisphère Nord est sa position maximum au-dessus de lhorizon, qui a lieu au Sud (lobservation est alors la meilleure). Cela nest cependant pas toujours vrai, car certaines étoiles chez nous dans lhémisphère Nord qui ne passent jamais au Sud (les étoiles aux alentours de létoile polaire). Ces étoiles ont leur hauteur maximum dans la direction du Nord. Pour les régions situées au Sud de léquateur, cest exactement linverse : la plupart des étoiles et les planètes atteignent là-bas leur hauteur maximum dans la direction Nord.
Un méridien est un grand cercle passant par le
zénith dun lieu (le point à la verticale de votre
tête), le pôle Nord céleste, le point Nord de
lhorizon, le nadir (le point à la verticale sous vos
pieds) et le point Sud de lhorizon pour rejoindre le
zénith. Le passage dun astre par ce cercle, qui est
différent pour chaque lieu de longitude différente, est
appelé passage au méridien ou transit. A part ceux qui
se trouvent exactement au pôle Sud ou au pôle Nord, tous
les astres passent deux fois par jour à travers le
méridien, où ils atteignent leur hauteur maximum
au-dessus de lhorizon (culmination supérieure) et leur
profondeur maximum (culmination inférieure). Pour un certain
nombre dastres on peut observer les deux culminations, pour
dautres trop au Sud, aucune des deux nest visible. Pour
des latitudes tempérées (donc en Europe), les
planètes atteignent leur culmination supérieure dans le
Sud et cest là quelles sont le mieux visibles.
Pour leur culmination inférieure, elles se situent en
direction du Nord en dessous de lhorizon.
Laxe de la Terre nest pas vertical dans son
déplacement par rapport à lécliptique, il
est au contraire incliné dun angle de 23°27
par rapport à la verticale (cet angle est appelé
obliquité de lécliptique). Cette position
inclinée a dénormes conséquences sur notre
vie, elle est responsable des saisons.
Durant la révolution autour du Soleil, laxe terrestre conserve son orientation dans lespace, cest à dire quil se dirige toujours sur la même étoile (assez précisément sur létoile polaire).
Au 21 décembre, jour du renouveau,
lhémisphère Nord est le moins ensoleillée,
le Soleil a la position la plus basse au-dessus de lhorizon. Le
21 mars, le Soleil se trouve sur léquateur
céleste, qui représente un plan vertical par rapport
à laxe terrestre. Les jours et les nuits sont alors de
même durée doù la désignation
dégalité des jours et des nuits
(équinoxe). Pour un observateur de
lhémisphère boréal, le Soleil monte vers
midi de plus en plus, jusquà atteindre le point le plus
haut le 21 juin. A cette date du solstice dété,
le jour a la durée maximale et la nuit la durée
minimale. Le Soleil se dirige à nouveau vers le Sud. Il se
trouve à ce jour à la verticale du tropique du cancer,
donc à la verticale de tous les lieux de latitude 23.5°
Nord. Pour le début de lautomne le 23 septembre, il
retrouve en principe la même position que celle du 21 mars,
à la différence près que le Soleil est en route
vers le Nord au lieu du Sud, et que les jours déclinent. Le
cycle annuel se termine avec le début de lhiver, lorsque
le Soleil se trouve au-dessus du tropique du Capricorne (23.5°
latitude Sud) et se tourne de nouveau vers le Nord.
On peut calculer la position dun corps céleste, telle
quelle apparaît depuis différents lieux. Les
coordonnées géocentriques ont dans ce cas un
intérêt pratique pour le point central de la Terre et
les coordonnées topocentriques pour le lieu de
lobservateur à la surface de la Terre. Les
coordonnées géocentriques sont celles qui sont
établies pour le calcul des éphémérides.
Si vous voulez des coordonnées topocentriques, les calculs
seront plus nombreux, ce qui durera un peu plus longtemps. Les
coordonnées géocentriques sont quasiment des valeurs
moyennes, au vu de toutes les coordonnées topocentriques
possibles. Par ailleurs, il nest pas nécessaire
dindiquer le lieu dobservation pour les
coordonnées géocentriques.
Correction de parallaxe
Les positions apparentes des corps célestes changent lorsquon les observe en différents points de la Terre. Plus le corps observé est proche de la Terre, plus grand est langle de correction dans le ciel pour un déplacement à la surface de la Terre : cet angle sappelle parallaxe ou correction de parallaxe.
Si vous vous représentez le corps à observer comme se trouvant dans le plan équatorial de la Terre, les plus grands écarts apparaissent par rapport à la position géocentrique pour le pôle Nord et Sud et tous les lieux de la Terre où la Lune se trouve justement à lhorizon. Pour une distance moyenne de la Lune de 384400 km, la parallaxe représente environ 3422 secondes darc, donc presque 1° ! Si la Lune se situe au périgée, elle nest éloignée que de 356410 km et la parallaxe vaut 3691 secondes darc, ainsi plus dun degré. Si vous imaginez à présent que la Lune est immobile et quelle est observée depuis léquateur, sa position se modifie lors du lever et du coucher de la double parallaxe, donc deux degrés environ. Cela équivaut presque au quadruple diamètre (apparent) de la Lune !
Si vous avez configuré des coordonnées topocentriques (pour lEurope par exemple) et que vous dessinez le mouvement de la Lune dheure en heure pour plusieurs jours, vous verrez la superposition dun curieux mouvement ondulatoire issu de la parallaxe. Ce mouvement ondulatoire disparaît avec des coordonnées géocentriques.
Vous pouvez également calculer un mouvement orbital pour la Lune ou un autre corps proche, comme Vénus ou Mars, avec les mêmes paramètres dabord, avec des coordonnées géocentriques puis topocentriques. Sur la carte panoramique, il ne devrait pas y avoir de différence visible, elle devient cependant nette en agrandissant.
Les coordonnées topocentriques sont également calculées lorsque le corps se situe en dessous de lhorizon de lobservateur, de telle manière que lon pourrait le voir à travers la Terre. Si on calculait des lieux géocentriques pour les mêmes moments de la position sous lhorizon, il en ressortirait chaque fois lors du lever et du coucher une discontinuité de lorbite au moment du changement de système.
Parallaxes de planètes
La parallaxe est pour la Lune proche, comme celà à déjà été dit est très importante. Tous les autres corps (mis à part des astéroïdes ou comètes passant à proximité de la Terre) sont beaucoup plus lointains et ont de ce fait une parallaxe bien moins importante. Lors dune conjonction inférieure, Vénus peut se rapprocher de la Terre jusquà 41 millions de km ce qui représente encore cent fois la distance de la Lune, et pourtant cest le corps qui se rapproche le plus dans le système solaire. Sa parallaxe sélève à environ 32 secondes darc, de sorte que des observateurs placés aux antipodes de la Terre voient une différence de sa position topocentrique dun peu plus dune minute darc. Cest comme par hasard le diamètre apparent de Vénus lors dune conjonction inférieure.
Non ce nest pas un hasard car Vénus est presque aussi grande que la Terre et cest pourquoi les deux angles sont pratiquement identiques. En principe, cet angle, donc le double de la parallaxe maximale du corps, correspond à la taille apparente de la Terre vu depuis le corps.
Pour les autres corps du système solaire les parallaxes sont encore plus faibles, celle du Soleil est en moyenne environ 9 secondes darc, Pluton à son laphélie en revanche atteint seulement 0.2 secondes arc.
Pour des astres encore plus éloignés comme les étoiles, les parallaxes ne sont plus mesurables. Pour létoile la plus proche, Alpha Centauri, la parallaxe diurne ne fait plus quun 30000 ième de seconde darc.
Parallaxe annuelle
La révolution annuelle de la Terre autour du Soleil, modifie également la position de lobservateur et ceci sur 300 millions de km environ (l2 UA; ou UA est une unité astronomique qui vaut : 149.6 millions de km). On désigne par parallaxe annuelle langle de la modification apparente dun corps, lorsquon le mesure depuis la Terre et depuis le Soleil (la valeur maximale de cette parallaxe nintervient que si le corps observé se situe perpendiculairement par rapport à la ligne Terre - Soleil). Pour une étoile comme Alpha Centauri avec une distance de la Terre dà peu près 4.3 années-lumière, il en résulte une parallaxe de 0.76 secondes arc environ.
Parsec
Dans le domaine de la parallaxe intervient également la notion de parsec. Lannée-lumière est cependant utilisé plus fréquement en astronomie damateur. Une année-lumière est la distance que parcourt la lumière en un an. La lumière se déplace à une vitesse sélevant à presque 300000 km à la seconde (célérité de la lumière). Cela représente les trois-quarts de la distance Terre - Lune en une seconde ! La lumière met environ 8 minutes pour nous parvenir du Soleil, jusquà Pluton déjà presque 7 heures, et jusquà Alpha Centauri elle met 4.3 années, comme déjà annoncé. Une année-lumière est ainsi la distance à peine croyable de 9.46 billions de km, plus de 60000 fois la distance Terre - Soleil !
Le parsec est également une unité de distance, plus souvent utilisée par les professionnels. Il correspond à la distance dun corps qui aurait une parallaxe annuelle de une seconde arc. Ou : la distance à laquelle la distance moyenne Terre - Soleil apparaît sous un angle de une seconde darc. Un parsec correspond ainsi à 31 billions de km ou 3,262 années-lumière ou à peu près 206000 fois la distance Terre - Soleil.
Il est indiqué plus haut que Alpha Centauri a une parallaxe annuelle de 0.76 secondes darc environ. Vous pouvez calculer vous-même cette parallaxe pour chaque étoile de distance connue en parsec, en formant linverse de la distance en parsec. Le résultat est exprimé en secondes darc. Dans le cas dAlpha Centauri, cela fait 1/1.32 = 0.76 (secondes darc) pour la distance de 4.3 années-lumière = 1.32 parsec.
Labréviation de parsec est pc, pour des distances
plus grandes on utilise le kpc (kiloparsec) = 1000 pc ou Mpc
(mégaparsec) = 1 million pc.
On peut subdiviser ces éléments en six
catégories :
Amas ouverts
Ce sont des regroupements plus ou moins denses détoiles, répartis de manière aléatoire (la proximité spatiale des étoiles dun tel amas stellaire nest en aucun cas aléatoire car les étoiles naissent souvent par groupes). Lappellation damas galactique vient du fait que ces éléments sont proches du plan galactique.
Les célèbres Pléiades et Hyades font partie des amas ouverts.
Amas globulaires
Ce sont des ensembles détoiles à symétrie sphérique. Au total, ils contiennent beaucoup plus détoiles que les amas ouverts, mais sont en général plus éloignés et bien plus grands. Par contre, les diamètres apparents des plus grands amas ouverts (Mel 111 ou Mel 25) dépassent largement ceux des plus grands amas globulaires (Omega Centauri ou 47 Tucanae).
Nébuleuses planétaires
Ces objets célestes sont la conséquence dun vent stellaire, lorsquune étoile vieillissante repousse ses couches externes, sans vivre une explosion de (super)nova. Ces abondantes masses gazeuses peuvent adopter les formes les plus diverses, mais sont régulières pour la plupart (rondes, circulaires etc.). Les restes de létoile initiale donnent en général une étoile centrale. Les enveloppes gazeuses dexplosions de supernova (comme M1, la nébuleuse du Crabe dans le Taureau) sont parfois classées dans les nébuleuses planétaires, mais la plupart du temps un tel objet fait partie de la catégorie des débris de supernova. Ce ne sont pas en fait des nébuleuses planétaires !
Lappellation curieuse de nébuleuse planétaire laisse présager un quelconque rapprochement avec les planètes. Ceci est dû à lhistorique des nébuleuses, elles ressemblaient à lépoque de leur découverte, dans les instruments astronomiques dalors, à des espèces de disques relativement réguliers, proches de la forme dune planète. Il existe par exemple la nébuleuse Saturne qui a effectivement une certaine ressemblance avec la planète Saturne entourée de ses anneaux.
Nébuleuses diffuses
Ces nébuleuses se composent de gaz interstellaires (majorité dhydrogène) ou de poussières qui sont illuminés par les étoiles proches ou par la nébuleuse elle-même. Elles présentent des formes très irrégulières et apparaissent en rouge sur les clichés pris par des instruments puissants, dans le cas où il sagit de nébuleuses à émission dhydrogène (régions H-II).
La plus célèbre et la plus facile à observer des nébuleuses est une nébuleuse se trouvant dans lhémisphère Nord, la grande nébuleuse dOrion M 42, près de laquelle se trouvent encore dautres nuages interstellaires, comme la nébuleuse de la Tête de Cheval, nébuleuse de poussières qui se fait remarquer par le fait quelle affaiblit ou avale la lumière des nébuleuses ou étoiles se trouvant derrière elle.
Galaxies
Les galaxies sont des objets célestes analogues à notre Voie lactée, ce sont les objets les plus lointains que peuvent observer des amateurs normalement équipés. Ils peuvent avoir une structure en forme de spirale (nébuleuse spirale) ou un aspect elliptique sans structure apparente. Plus rares sont les galaxies sphéroïdales ou irrégulières.
Dans lhémisphère boréal, la Grande nébuleuse dAndromède est visible à loeil nu par beau temps; il sagit de la plus proche galaxie géante distante de plus de deux millions dannées-lumière. Les deux nuages de Magellan sont environ dix fois plus proches et paraissent beaucoup plus grands et clairs, mais ne sont visibles que dans le ciel austral.
Radiosources
Les radiosources sortent un peu du cadre des cinq autres groupes,
ne pouvant pas toujours être vues. Certaines dentre elles
correspondent néanmoins à des éléments
visibles. Les radioastronomes les perçoivent à
laide de radiotélescopes, mesurent leur rayonnement et
les représentent sur une carte. On ne peut ainsi pas
directement observer les radiosources à loeil nu ou au
télescope comme les astres optiques.
Neuf grandes planètes tournent autour dun corps central,
le Soleil, et ceci dans lordre suivant (en partant de
lintérieur) : Mercure, Vénus, la Terre, Mars,
Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton. Toutes les
planètes tournent dans le même sens autour du Soleil, le
sens opposé à des aiguilles dune montre si on se
place au pôle Nord de lécliptique. Les plus grands
satellites tournent également dans cette même direction.
Le Soleil lui même et presque toutes les planètes
tournent dans ce même sens autour de leur axe. Toutes les
planètes tournent autour du Soleil presque dans un même
plan (Pluton sen écarte un peu) : le plan orbital
terrestre (ou plan de lécléptique).
Les orbites planétaires sont des ellipses, dont la forme nest cependant pas très éloignée dun cercle. Les comètes ont des orbites très diverses. La comète de Halley, qui doit son nom à Edmund Halley qui à calculé sa trajectoire au 17 ème siècle, présente encore une orbite elliptique comme les planètes. Elle est toutefois très excentrée et sa forme na plus rien à voir avec un cercle. De plus, elle se déplace en rétrogadant autour du Soleil, donc dans le sens inverse de toutes les planètes. Son plan orbital est très incliné par rapport à lécliptique, de sorte que sa position dans le ciel peut notoirement sécarter de cette ligne théorique.
Lorsque vous représentez les planètes dans le ciel et lorbite solaire sur un an (366 fois 1 jour dintervalle), vous vous apercevez de la proximité des planètes par rapport à cette ligne (seule Pluton sécarte un peu plus). Lorbite de Halley par contre sécarte sérieusement de cette orbite solaire apparente.
Quelques uns des corps définis par lutilisateur nont pas dorbite fermée, ils se déplacent sur une parabole. Cela signifie que leur orbite ne passe quune seule fois à proximité du Soleil : on ne peut dans ce cas pas parler de période de révolution.
Entre les planètes Mars et Jupiter se trouve une étonnant zone du système solaire, dans laquelle se déplacent dinnombrables astéroïdes. Le premier et le plus grand fut découvert par litalien Piazzi en 1801 et fut appelé Cérès. Il a un diamètre de 1000 km environ. Depuis, quelques milliers dautres corps furent découverts dans cette zone du système solaire, dont le diamètre se réduit à quelques kilomètres. Dans les cas exceptionnels, leur orbite croise celle de Jupiter vers lextérieur (comme Hidalgo et Chiron) et lorbite de Mars et même de la Terre vers lintérieur (comme Icarus ou Ra-Shalom) ; ces orbites sont des ellipses très peu excentrées, dont linclinaison est proche de lécliptique.
Planètes intérieures
On appelle planètes intérieures les planètes qui se trouvent à lintérieur de lorbite terrestre, en loccurrence Mercure et Vénus. Parfois, on les appelle aussi les planètes telluriques de Mercure à Mars, Terre comprise.
Ces quatre planètes ressemblant à la Terre sont caractérisées par un développement intérieur et des propriétés physiques approchants, comme la densité et la composition (même si les diamètres sont quelque peu différents, les champs magnétiques très différents ainsi que latmosphère etc.). Ces planètes ont une densité relativement élevée (Mercure, Vénus et Terre vers 5.4 g/cm3, Mars 4 g/cm3) et un noyau dense, sans doute composé déléments lourds comme le Nickel ou le Fer. Elles ont peu ou pas de satellites (la Lune peut être pratiquement considérée comme une planète ressemblant à la Terre) et en comparaison des planètes gazeuses ont une atmosphère relativement mince.
Planètes gazeuses
Les planètes gazeuses Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ont de très gros diamètres (la plus petite est quatre fois plus grande que la plus grande des planètes telluriques, la Terre elle-même) et une atmosphère très épaisse. On nest pas encore certain quune surface solide se trouve sous ces énormes nuages gazeux, comme cest le cas des planètes intérieures. Elles ont beaucoup de satellites, quelques-uns dentre eux sont plus grands que Mercure et lun a une véritable atmosphère (Titan). Leur densité est avec moins de 1.7 g/cm3 nettement inférieure à celle des planètes telluriques, de plus leur composition chimique est très différente (beaucoup dhydrogène, hélium et dautres éléments et molécules légères, surtout dans les atmosphères). Les planètes géantes Jupiter et Saturne tournent tellement vite sur elles-même quelles sont aplaties par la force centrifuge.
Il est également intéressant de signaler la présence danneaux autour des quatre planètes gazeuses (un système danneaux ou au moins des parties danneau). Très différentes par leur taille, ces anneaux sont vraisemblablement composés de matière, avec laquelle aucun satellite na pu se former lors de la première phase du système solaire, de façon analogue aux astéroïdes qui nont pas pu se regrouper pour former une planète.
Le système des anneaux de Saturne est déjà visible dans de petits télescopes; ces instruments à partir de 10 cm douverture montrent deux anneaux distincts, séparés par la division de Cassini, un espace sans matière dans le système danneaux.
De manière analogue à la Terre, laxe de rotation de Saturne est incliné de 27° environ par rapport au plan orbital. Comme les anneaux sont situés dans le plan équatorial et que laxe de rotation reste fixe, le profil du système danneaux est très vite modifié en fonction du temps.
Depuis le Soleil, on peut trouver Saturne deux fois dans son plan équatorial pendant sa révolution, et de ce fait on peut également voir son anneau, une fois avec un angle de 27° sur la face Nord et une moitié de révolution plus tard avec le même angle sur la face Sud.
Il est possible à un observateur terrestre de voir plusieurs fois ce profil des anneaux, lorbite terrestre étant inclinée par rapport à lorbite de Saturne. Saturne met pratiquement 30 ans pour une révolution. En 1958, la face Nord des anneaux était visible au maximum, 1966 une vue par la tranche, 1973 le profil de la face Sud et 1981 de nouveau une vue par la tranche. Le système danneaux mesure au total un diamètre de 278000 km, na cependant quune épaisseur de quelques kilomètres. Lorsque la position par la tranche est exactement atteinte, le système danneaux semble avoir disparu.
Les anneaux des autres planètes sont tellement faibles que lon ne peut les mettre en évidence quavec des télescopes puissants en rusant un peu ou indirectement lors doccultations détoiles par la Terre.
Pour lobservateur au télescope, en dehors de lanneau de Saturne, il est particulièrement intéressant dobserver Jupiter. Mis à part la position changeante de ses quatre grands satellites qui passent souvent devant ou derrière le disque de Jupiter, marquant de leur ombre la planète ou étant eux-mêmes obscurcis, cest surtout latmosphère turbulente de la planète géante qui est intéressante. On peut déjà voir deux bandes équatoriales sombres à laide de petits télescopes. Dans des instruments un peu plus puissants apparaîtront dautres bandes, structures et taches, en particulier la Grande tâche rouge connue depuis quelques centaines dannées.
Les sondes spaciales Voyager ont émises ces dernières années de fantastiques images pleines de détails des planètes extérieures, particulièrement des anneaux de Saturne. Neptune fut atteint en dernier en août 1989, de sorte quà ce jour toutes les planètes ont été visitées par la planète Terre, à lexception de Pluton.
Peu de choses sont connues pour Pluton, on sait certes
quelle a un satellite relativement grand, mais même le
diamètre de Pluton nest pas connu avec
précision.
Le terme magnitude dune étoile na aucun rapport
avec la véritable taille, le diamètre de
létoile. Il fait plutôt allusion à la
luminosité de létoile. De même,
lorsquon parle de classe de magnitude, il sagit de classe
de luminosité.
La véritable taille dune étoile peut être très diverse. Un trou noir (voir Développement dune étoile plus loin) est ponctuelle, une étoile à neutron a une taille de quelques douzaines de kilomètres, une naine blanche a environ la taille de la Terre. Le Soleil a un diamètre de 1392000 km, mais il existe aussi des étoiles qui sont mille fois plus grandes que le Soleil, de sorte que leur diamètre puisse dépasser le milliard de km !
La luminosité des astres est mesurée en magnitude ou classe de magnitude. Une petite valeur indique une grande luminosité (les éléments très lumineux ont des valeurs négatives). Létoile visible la plus lumineuse, Sirius dans la constellation du Grand Chien, a une magnitude de -1.43; les plus faibles tout juste visibles sans instrument ont à peu près la magnitude 6 (environ +6.0). Une différence dune magnitude correspond à un facteur de luminosité denviron 2.5, une différence de cinq magnitudes un facteur 100 (léchelle des magnitudes est logarithmique, une différence de n magnitudes correspond à une différence dintensité de 1 : 10^(0.4 x n)).
Ces magnitudes sont appelées magnitudes apparentes, car elles dépendent de la distance de lastre. A présent, pour fixer un étalon reflétant lintensité lumineuse réelle, on calcule une magnitude absolue à partir de la distance et de la luminosité apparente. La magnitude absolue est égale à la magnitude apparente, lorsque lastre est éloigné de dix parsecs. Le Soleil a une magnitude apparente denviron -27, mais comme il est assez proche, sa magnitude absolue ne vaut que 4.8 environ.
Lorsque vous observez la magnitude absolue de quelques
étoiles, vous vous apercevez quil existe de très
nombreuses étoiles bien plus lumineuses que le Soleil (comme
Rigel dans Orion, Deneb dans le Cygne, Canopus dans la
Carène). Ce surcroît détoiles avec de
grandes magnitudes absolues est uniquement apparent, car les
lointaines étoiles plus faibles ressemblant au Soleil ne sont
pas visibles à loeil nu ou aux instruments. Il existe en
réalité dans notre voie lactée et dans
lunivers plus détoiles dintensité
lumineuse inférieure à notre Soleil.
Les étoiles nont pas seulement des intensités
lumineuses diverses, mais également différentes
températures à la surface et les couleurs en
résultant. Les températures à la surface des
étoiles atteignent environ 3000° jusquà
30000° Celsius ou Kelvin (il y a des exceptions où la
température est largement au-dessus ou en dessous ; les
étoiles centrales des nébuleuses planétaires
peuvent atteindre quelques 100000 degrés Kelvin). Classe
spectrale, couleur approximative et température sont
résumées dans le tableau suivant :
Classe spectrale Couleur Température de surface en
Kelvin
W bleu jusquà 100000 environ
O bleu-blanc 30000 et plus
B blanc-bleuâtre 16000
A blanc 8500
F blanc-jaunâtre 6600
G jaune 5500 (Soleil)
K orange 4100
M rouge 2800
C (R,, N),, S rouge foncé 2500 et en dessous
Ces classes spectrales sont subdivisées en sous groupes, en ajoutant un chiffre de 0 à 9 derrière la lettre (dans lordre par exemple O8, O9, B0, B1 ...).
Le Soleil a la classe spectrale G2 et une température de surface denviron 5800 degrés Kelvin, la température au centre sélève à environ 15 millions de degrés Kelvin. Les classes spectrales en plus de la température donnent encore dautres indications aux astronomes, particulièrement à propos de la composition chimique de létoile. Les classes les plus importantes et les plus courantes O, B, A, F, G, K et M peuvent être retenues par la phrase O Be A Fine Girl Kiss Me ou en français On Bave Aux Fruits Grenades Kiwis et Mandarines.
Les astronomes rajoutent dautres lettres à la classe spectrale pour une description encore plus précise, notamment :
n : ligne dabsorption diffuses comme B. B6n
s : ligne dabsorption fortes comme B9s
c : ligne dabsorption très fortes comme cG1
(indique une grande luminosité)
g : étoile géante comme gM0
d : étoile de la série principale comme dG0
D : étoile naine (blanche) comme DAs
e : ligne démission comme O9e
p : particularité du spectre comme B. B8p
Ces caractéristiques peuvent être cumulées, létoile Epsilon Aurigae a par exemple le spectre cF0ep, il sagit donc dune étoile de classe spectrale F0, qui a des lignes dabsorption très fortes et émissives et des particularités dans le spectre. Les étoiles doubles avec un écart restreint (spectroscopiques etc.) sont désignées par exemple par gK2/A0 ou B6n+A2.
Dans le temps, on simaginait que plus une étoile
était chaude, plus jeune elle était et vice-versa. On
supposait que létoile entamait son développement
dans la classe spectrale O et finissait sa vie en étoile M,
vie dans laquelle elle se rafraîchit tout au long. De cette
époque datent encore les désignations de classes
spectrales précoces (par exemple pour les étoiles O) et
tardives (par exemple pour les étoiles M), mais qui cependant
ne révèlent rien à propos de lâge
réel de létoile, comme on le sait
aujourdhui.
Les étoiles naissent de la matière interstellaire, se
trouvant dans les nébuleuses diffuses comme celle dOrion
par exemple. Cette matière est essentiellement
constituée dhydrogène (plus 10% environ
dhélium et un pourcentage beaucoup plus faible
dautres composants), présente dans lUnivers en
partie sous forme ionisée et en partie sous forme non
ionisée. Les accumulations dhydrogène neutre,
donc non ionisé, sont appelées régions H-I
(lettre H + 1 romain, prononcé H 1). Lorsque les atomes
dhydrogène perdent leurs électrons, ils sont
ionisés et lorsquils saccumulent ils sont
appelés régions H-II (prononcé H 2 ; la
nébuleuse dOrion est une telle région H-II, donc
une accumulation de protons libres et délectrons).
Lhydrogène ionisée est plus facile à observer de chez nous car il brille avec une couleur franchement rouge. Les régions H-I ne sont visibles que dans le domaine des radiofréquences et se dérobent à lobservation optique.
La densité des nuages interstellaires se situe nettement en dessous de tout, cest à dire ce quelle est de lordre de 1 atome par cm cube. Un volume semblable à celui de la Terre ne représenterait dans les mêmes conditions que 10 kg de matière environ ! Malgré cette faible densité, les régions H-II sont tout de même visibles de la Terre car elles puisent leur énergie dans les étoiles environnantes pour rayonner.
De cette matière peut naître une étoile après que plusieurs milliers dannées se soient écoulées, lorsque le nuage se contracte sous la pression du rayonnement des étoiles voisines et à travers sa propre gravitation. Pendant cette contraction, létoile commence déjà à dégager de lénergie, mais uniquement à partir de son énergie potentielle, pas encore par un processus nucléaire (elle rayonne dans linfra-rouge et nest pas visible à loeil humain). Si la température de la nouvelle étoile atteint un niveau suffisant de quelques millions de degrés, la fusion nucléaire peut avoir lieu : des noyaux dhydrogène fusionnent en hélium et une grande énergie est dégagée (une bombe à hydrogène fonctionne de la même manière).
A présent, létoile ne peut plus continuer à se contracter, afin de pouvoir libérer son énergie par rayonnement. Après quelques temps, elle atteint un équilibre dans lequel la force gravitationnelle dirigée vers lintérieur compense la pression du gaz et le rayonnement vers lextérieur. Par ce fait, létoile modifie à peine ses propres caractéristiques vues de lextérieur, cest à dire que diamètre, température, production dénergie etc. sont pratiquement constants. Elle a alors atteint la série principale dans le diagramme de Hertzsprung-Russell où elle séjournera pendant presque dix milliards dannées, sil sagit dune étoile de masse analogue au Soleil. La combustion de lhydrogène na lieu que dans le centre de létoile, ses couches externes restent chimiquement quasiment inchangées pendant toute sa vie, elle nutilise ainsi quune petite partie de ses provisions de combustible.
Rapport entre masse et énergie
Plus la masse dune étoile est importante, plus grande est lénergie quelle rayonne ; ceci ne seffectue cependant pas de manière linéaire, mais environ à la puissance 3.5 !
Si une étoile a par exemple une masse qui équivaut à dix fois celle du Soleil, elle gaspille à peu près 3000 fois plus dénergie que le Soleil. A ce rythme, il est clair que sa provision de combustible nest pas éternelle. Une étoile de cinq masses solaires a déjà accompli la première phase de son développement après environ 56 millions dannées, pour 1.5 masses, solaires cela dure encore quelques sept milliards dannées. Pendant ce temps, elle reste dans la série principale du diagramme de Russell, se déplace cependant un peu vers le haut à droite (les étoiles les plus jeunes dans le diagramme se trouvent au bord inférieur de la série principale).
Lorsque la provision dhydrogène se trouvant dans le noyau de létoile est épuisée, la zone centrale de létoile se contracte sous leffet de la diminution de la production dénergie et de la pression du rayonnement. La température augmente jusquà atteindre un seuil minimum de quelques 100 millions de degrés pour permettre la fusion dhélium en carbone ou en oxygène, de sorte que létoile en extrait une nouvelle source dénergie. A ce stade, létoile est une étoile géante rouge avec un diamètre et une intensité lumineuse beaucoup plus élevée et une température de surface relativement faible. Le processus de fusion de lhélium est énergétique, mais pas aussi rentable que la combustion de lhydrogène, de sorte que par laugmentation de la distribution dénergie, le combustible décline beaucoup plus vite.
Les étoiles dune certaine masse (quelques masses solaires ou plus) ont à ce stade une zone très fine autour du noyau transformant de lhélium, dans laquelle est toujours brûlé de lhydrogène. Son développement, particulièrement entre les différents stades et vers la fin de la vie, est plus complexe que pour les étoiles moins lourdes, car limportante température interne autorise de nouveaux processus nucléaires.
Les étoiles en tant que géantes rouges se situent à présent loin en haut à droite dans le diagramme Hertzsprung-Russell, où elle ne sattardent cependant pas très longtemps. Lorsque lhélium est transformé en carbone au centre dune étoile de faible masse comme le Soleil, létoile malgré la contraction peut pas utiliser de nouvelles sources dénergie et se transforme en naine blanche, qui ne rayonne plus que ses restes dénergie et refroidit progressivement. La matière de ces naines blanches a une densité denviron une tonne par cm3 (!) et sa taille rejoint celle dune planète. La matière dégénérée ainsi formée empêche létoile de se contracter encore plus.
Les naines blanches ne dépassent pas une masse denviron 1.4 masses solaire, de sorte que des étoiles de masse relativement faible peuvent atteindre ce stade final (ce qui est le cas de la grande majorité des étoiles !). Dans la phase détoile géante, la masse de quelques étoiles diminue un peu à cause du vent stellaire, de sorte quelles peuvent passer sous la masse limite.
Si létoile est assez lourde (plus de huit masses solaires), elle peut entamer dautres processus au delà de la combustion de lhélium, nécessitant pour cela des températures de plus en plus élevées (de plus dun milliard de degrés Celsius), commançant avec la combustion de carbone. Presque tous les composants sont transformés en fer, ce qui apporte cependant de moins en moins dénergie. La fusion nucléaire ne peut aller plus loin, car la transformation de noyaux lourds en fer consommerait de lénergie.
Explosion dune supernova
Lorsque de tels processus complexes se produisent à lintérieur dune étoile, cela débouche sur lexplosion dune supernova. Le centre de létoile se désagrège complètement et très rapidement pour former un corps denviron 20 km de diamètre, les régions externes de létoile contenant encore beaucoup dhydrogène saffaissant également vers lintérieur. La température de ces régions augmente tellement vite que les processus nucléaires sinstallent brutalement, fournissant beaucoup dénergie et déchirant létoile. Leffondrement en soi ne dure que quelques dixièmes de seconde, lénergie restituée représente environ 3 x 10^39 kwh. Cette quantité dénergie phénoménale peut pendant quelques instants illuminer létoile comme le ferait plusieurs milliards de Soleil, lénergie correspond à celle dune bombe au TNT (Trinitrotoluène) dune masse dun milliard de masses solaires. Une telle bombe aurait un diamètre de 1.5 milliards de km environ, à peu près 1000 fois le diamètre du Soleil (si vous mettez en doute ces chiffres, lisez la revue Etoiles et espace de novembre 1987).
Le 23.2.1987 explosait létoile Sanduleak 69 002 dans le Grand Nuage de Magellan, cependant, ce nétait pas une géante rouge comme attendu, mais il sagissait dune étoile bleue-blanche B3 denviron 15 masses solaires. Cette supernova (SN 1987 A) nétait pas particulièrement lumineuse, elle navait que (!) 300 millions de fois la puissance lumineuse solaire, distante denviron 163000 années-lumière. Pour la première fois on a pu vérifier lors dun tel événement lexistence de neutrinos (particules élémentaires), qui transportent plus de 90% de lénergie. Ainsi si on voyait lexplosion dune supernova à travers le rayonnement de neutrinos au lieu de la lumière, elle serait dix fois plus lumineuse.
Le corps issu de leffondrement, qui représente le produit de la contraction du noyau de létoile, subsiste sous la forme dune étoile à neutrons, un astre constitué presque exclusivement de neutrons et dune densité denviron un milliard de tonnes par cm cube (ce nest pas si étonnant quant on voit que la masse dune étoile comme le Soleil est réduite à une boule de 20 km de diamètre, le Soleil ayant tout de même un diamètre denviron 1.4 millions de km). Cet corps tourne très vite sur lui-même, par exemple létoile à neutrons dans la nébuleuse du crabe (M 1) environ 30 fois par seconde. Par interaction avec la matière avoisinante, létoile à neutrons prend vraisemblablement les caractéristiques dun pulsar, émettant des éclairs de rayons X, radios et de lumière (à travers un rayonnement synchrotron). M 1 est le reste de latmosphère repoussée par une supernova qui explosa en lan 1054 et fut tellement lumineuse quon pouvait la voir quelques temps au grand jour.
On espère également, dans un futur proche, vérifier létat de pulsar de létoile à neutrons SN 1987 A. Des mesures faites en 1989 le laissait supposer, mais elles ont été considérées entretemps comme mauvaises et ne correspondant pas à la réalité. Jusquen février 1994, on na toujours pas découvert dindice sérieux, mais on ma cependant pu relever entretemps un rayonnement X dans latmosphère en expansion de la supernova.
Lorsquune étoile à neutrons à une grande masse, la solidité des neutrons nest pas suffisante sous lénorme pression quils subissent. Les nucléons sont alors littéralement écrasés, létoile continuant à se contracter. Lorsque létoile a atteint une certaine taille minimum, que son rayon descend notamment sous le rayon de Schwartzschild (pour une masse solaire, ce rayon vaut 2.9 km), la gravitation à la surface est si importante que plus aucune lumière ne peut en sortir, du fait que la vitesse de fuite à la surface est supérieure à la vitesse de la lumière. A lintérieur de cette zone, il ny a pas de raison pour que cette contraction sarrête, comme il ny a aucune force du monde (et de la physique) qui puisse la stopper. Létoile peut ainsi se réduire à un point son rayon devenant extrêmement petit et sa densité extrêmement grande. Ce nest cependant pas dune si haute importance, puisque tout ce qui est inférieur au rayon de Schwartzschild nappartient plus à notre Univers. Comme il ny a plus dinteractivité physique entre le contenu du trou noir et le reste de lespace, il ne reste plus quune structure désagrégée de lespace : au rayon de Schwartzschild, la courbure de lespace devient infinie et le temps se fige (ne provenant pas uniquement du fait que toutes les montres soient cassées ! ).
Les trous noirs sont cependant très difficiles à
mettre en évidence, car ils ne donnent pas de signes
extérieurs. On peut tout au plus étudier la
matière qui tombe dans un trou noir et qui émet un
rayonnement de haute énergie. Quelques candidats pour ces
trous noirs ont été trouvés, cependant il manque
pour linstant des preuves formelles.
Quelques unes des constellations actuellement nommées sont
connues depuis lAntiquité, où de nombreux noms
ont trouvé leur origine dans la mythologie grecque
(Persée, Andromède, Cassiopée et
Céphée, Orion et le Scorpion etc.). La plupart des
constellations australes et aussi quelques faibles constellations
boréales ont cependant été inventées
après le Moyen-Age, parmi elles les nombreuses et bizarres
constellations australes comme le Télescope et le Microscope
ou le Réticule qui représente la grille de visée
dun télescope.
Depuis 1925, le ciel a été découpé en 88 constellations afin dattribuer tout endroit du ciel à une constellation donnée, dont les limites sont précisément déterminées. Les noms latins ont une validité internationale, de même que labréviation en trois lettres issue du mot latin.
Lorsquune étoile est indiquée et quelle nest pas identifiée par un nom ou un numéro de catalogue, sa désignation est indiquée dun caractère grec, nombre ou combinaison de caractères (suivi dun nombre éventuellement), suivi du génitif latin du nom de la constellation dans laquelle elle se trouve.
Exemples : Alpha Centauri dans le Centaure, Omicron Ceti dans la Baleine, 12 Ursae Majoris dans la Grande Ourse, HS Orionis dans Orion ou V 4711 Cygni dans le Cygne.
1 Andromède Andromeda Andromedae And
2 Machine Pneumatique Antlia Antliae Ant
3 Oiseau de Paradis Apus Apodis Aps
4 Verseau Aquarius Aquarii Aqr
5 Aigle Aquila Aquilae Aql
6 Autel Ara Arae Ara
7 Bélier Aries Arietis
Ari
8 Cocher Auriga Aurigae Aur
9 Bouvier Bootes Bootis Boo
10 Burin Caelum Caeli Cae
11 Girafe Camelopardalis Camelopardalis
Cam
12 Cancer Cancer Cancri Cnc
13 Chiens de Chasse Canes Venatici Canum Venaticorum CVn
14 Grand Chien Canis Major Canis Majoris
CMa
15 Petit Chien Canis Minor Canis Minoris CMi
16 Capricorne Capricornus Capricorni Cap
17 Carène Carina Carinae
Car
18 Cassiopée Cassiopeia Cassiopeiae Cas
19 Centaure Centaurus Centauri Cen
20 Céphée Cepheus Cephei
Cep
21 Baleine Cetus Ceti Cet
22 Caméléon Chamaeleon Chamaleonis
Cha
23 Compas Circinus Circini Cir
24 Colombe Colomba Colombae Col
25 Chevelure de Bérénice Coma Berenices Comae
Berenicies Com
26 Couronne Australe Corona Australis Coronae Australis CrA
27 Couronne Boréale Corona Borealis CoronaeBorealis
CrB
28 Corbeau Corvus Corvi Crv
29 Coupe Crater Crateris Crt
30 Croix du Sud Crux Crucis Cru
31 Cygne Cygnus Cygni Cyg
32 Dauphin Delphinus Delphini Del
33 Dorade Dorado Doradus Dor
34 Dragon Draco Draconis Dra
35 Petit Cheval Equuleus Equulei Equ
36 Eridan Eridanus Eridani Eri
37 Fourneau Fornax Fornacis For
38 Gémeaux Gemini Geminorum Gem
39 Grue Grus Gruis Gru
40 Hercule Hercules Herculis Her
41 Horloge Horologium Horologii Hor
42 Hydre Hydra Hydrae Hya
43 Hydre mâle Hydrus Hydri
Hyi
44 Indien Indus Indi Ind
45 Lézard Lacerta Lacertae
Lac
46 Lion Leo Leonis Leo
47 Petit Lion Leo Minor Leonis Minoris LMi
48 Lièvre Lepus Leporis
Lep
49 Balance Libra Librae Lib
50 Loup Lupus Lupi Lup
51 Lynx Lynx Lyncis Lyn
52 Lyre Lyra Lyrae Lyr
53 Table Mensa Mensae Men
54 Microscope Microscopium Microscopii Mic
55 Licorne Monoceros Monocerotis Mon
56 Mouche Musca Muscae Mus
57 Règle Norma Normae
Nor
58 Octant Octans Octantis Oct
59 Ophiucus Ophiuchus Ophiuchi Oph
60 Orion Orion Orionis Ori
61 Paon Pavo Pavonis Pav
62 Pégase Pegasus Pegasi
Peg
63 Persée Perseus Persei
Per
64 Phénix Phoenix Phoenicis Phe
65 Peintre Pictor Pictoris
Pic
66 Poissons Pisces Piscium Psc
67 Poisson Austral Piscis Austrinus Piscis Austrini
PsA
68 Poupe Puppis Puppis Pup
69 Boussole Pyxis Pyxidis Pyx
70 Réticule Reticulum Reticuli Ret
71 Flèche Sagitta Sagittae
Sge
72 Sagittaire Sagittarius Sagittarii Sgr
73 Scorpion Scorpius Scorpii Sco
74 Sculpteur Sculptor Sculptoris Scl
75 Ecu de Sobieski Scutum Scuti Sct
76 Serpent Serpens Serpentis Ser
77 Sextant Sextans Sextantis Sex
78 Taureau Taurus Tauri Tau
79 Télescope Telescopium Telescopii Tel
80 Triangle Triangulum Trianguli Tri
81 Triangle Austral Triangulum Australe Trianguli Australis TrA
82 Toucan Tucana Tucanae Tuc
83 Grande Ourse Ursa Major Ursae Majoris UMa
84 Petite Ourse Ursa Minor Ursae Minoris UMi
85 Voiles Vela Velorum Vel
86 Vierge Virgo Virginis Vir
87 Poisson Volant Volans Volantis Vol
88 Petit Renard Vulpecula Vulpeculae Vul
Les constellations sont indiquées dans lordre usuel que on trouve dans la littérature et triées daprès leur nom latin. Les numéros sont utilisés dans les fichiers ASCII pour lattribution des étoiles normales aux constellations.
Il est question de 89 constellations dans certaines publications.
Cela provient du fait que la constellation du Serpent (Serpens) est
composée de deux parties séparées par Ophiucus
(Ophiuchus). La partie Est est la queue (Serpens Cauda), la partie
Ouest la tête du serpent (Serpens Caput). Lorsquon
désigne un objet céleste se trouvant dans lune de
ces parties, on ne précise pas dans laquelle il se trouve.
Ainsi on ne dit pas Alpha Serpentis Caputis, mais simplement Alpha
Serpentis.
La bande lumineuse que on peut observer dans le ciel sombre par beau
temps, la Voie Lactée, est la galaxie dans laquelle nous nous
trouvons. Elle a un diamètre denviron 100000
années-lumière et un aspect en forme de disque avec un
épaississement au milieu, à peu près comme on
peut imaginer une soucoupe volante. Le Soleil se situe environ
à 30000 années-lumière du centre de la Voie
Lactée, se trouve par conséquent assez loin du centre
où les étoiles sont particulièrement
concentrées.
La Voie lactée est composée de plusieurs centaines de milliards détoiles, qui sont regroupées en partie sous forme damas stellaires (ouverts ou globulaires). Par ailleurs se trouvent dans la Voie lactée, comme dans dautres galaxies, une multitude de poussières et de gaz, qui en certains endroits se concentrent en nébuleuses que on peut observer pour une partie dentre elles (comme la nébuleuse dOrion ou la nébuleuse de la Tête de Cheval).
Lorsque on regarde en direction du disque de la Voie lactée, on voit beaucoup plus détoiles et dautres objets célestes que si on regarde dans une direction perpendiculaire au disque. Si on regarde ensuite vers la direction du centre qui se trouve dans la région des constellations du Sagittaire/Scorpion, les objets célestes sont encore plus nombreux. Surtout à côté de la Croix du Sud, mais aussi dans dautres zones de la Voie lactée, on trouve des nuages sombres dont la lumière a été absorbée par les masses de gaz et de poussières au point de rendre difficile lobservation des étoiles se trouvant derrière. Ces régions sombres se comportent parfois comme de véritables trous dans la Voie lactée.
Les autres galaxies ressemblent énormément à
notre Voie lactée dans leur structure, même si leur
aspect extérieur est souvent différent (par exemple
galaxies irrégulières ou elliptiques, notre galaxie est
une galaxie spirale). Vous pouvez observer dans les Nuages de
Magellan, surtout dans le Grand Nuage, que des amas ouverts, des
nébuleuses diffuses et planétaires etc. sy
trouvent comme dans notre galaxie. La galaxie suivante, la plus
ressemblante dans sa forme et sa taille est la Grande
nébuleuse dAndromède, qui, par sa distance
denviron deux millions dannées-lumière est
déjà dix fois plus éloignée que nos
galaxies voisines, les Nuages de Magellan.
La lumière que nous pouvons perçevoir, nous les hommes,
est un rayonnement électromagnétique de longueur
donde ou fréquence tout à fait
particulière. Le rayonnement capté par votre radio ou
votre antenne de télévision est un rayonnement
électromagnétique tout comme la lumière, il a
simplement une autre fréquence. Les micro-ondes (issues du
four ou du piège radar), les rayonnements de chaleur
(lumière infra-rouge), dultra-violets (pour bronzer), de
rayons X et même de rayons gamma (rayonnement radioactif) sont
tous des ondes électromagnétiques, uniquement
différenciées par la fréquence ou la longueur
donde.
Si on observe à présent le ciel sur une autre fréquence que celle de la lumière visible, on peut également perçevoir étoiles et planètes etc., mais cela nécessite des instruments de mesures et denregistrements spéciaux. Si on dirige une radio vers le Soleil avec une bonne antenne et à la bonne fréquence ou longueur donde, on pourrait entendre le Soleil, on pourrait enregistrer son rayonnement sur ces longueurs donde spéciales.
Les radioastronomes observent le ciel dans le domaine radio et peuvent observer presque comme leurs collègues opticiens, toutefois leurs télescopes sont beaucoup plus importants (cent mètres + ou davantage) à cause de la longueur donde plus importante, à loccasion de quoi ils dépensent beaucoup dénergie pour voir autant de détails.
Beaucoup déléments intéressants qui sont visibles dans le ciel optique, sont également un but pour le radioastronome, comme les galaxies, le Soleil, nébuleuses gazeuses etc. Beaucoup de choses apparaissent toutefois différemment que dans la lumière visible, ainsi le Soleil est beaucoup plus grand dans le domaine radio, certaines galaxies semblent subitement se composer de deux parties.
Dans les autres domaines du spectre
électromagnétique, on peut également observer
les corps célestes, ainsi existe-t-il une astronomie des
rayons X et gamma. Lobservation de ces domaines seffectue
en général dans lespace, comme
latmosphère terrestre (pour notre protection) filtre et
avale dimportants domaines du spectre
électromagnétique.